Gil Fréchet, du textile à l’image

Deux ans et demi après s’être lancé dans la photo, Gil Fréchet propose déjà une œuvre aboutie de photos couleurs ou noir et blanc des Sablettes et de la ville en général. Portraits, montages, paysages, faune, rencontre avec un touche à tout de l’image.

Près de mille fans sur Facebook. Gil Fréchet, 53 ans, crée le buzz sur la toile. Ses paysages tourmentés de la Baie des Sablettes, dont il est un « fan absolu » , séduisent de plus en plus d’internautes seynois.

Parisien, Gil Fréchet fait pourtant ses premières armes dans la BD, à la fin des années 70. Ses profs ? Druillet, Got, Pichard, Wolinsky, Gotlib qui enseignent alors aux Arts appliqués. « A 18 ans, j’ai eu l’opportunité de me lancer dans le textile pour des compagnies de sportswear comme Fiorucci, Ton sur Ton, Oxbow », explique le photographe. Sa carrière sera donc essentiellement consacrée à la couture, où il seconde Philippe de Hening pour Agnès B ou encore Claude Montana.

Sa rencontre avec La Seyne n’intervient que récemment. Il y a 7 ans exactement. « J’assistais à des cours de trapèze au club Med de Paris-Bercy. Et je suis tombé amoureux de la professeure, Elza Renoud », confie-t-il avec joie. Responsable de la Compagnie Tou Fou Tou Fly, Elza Renoud lui fait découvrir le chapiteau Circoscène… et la baie des Sablettes : « Un flash, une révélation », poursuit-il. « Les Seynois ne s’aperçoivent pas à quel point ils vivent dans un endroit merveilleux. La beauté est là, à chaque détour. Le reste n’est qu’une question d’angle ». Un angle que sa compagne va lui permettre d’exploiter, en lui offrant un appareil photo. « Après 30 ans dans le textile, j’arrivais en bout de course. La photo m’a permis de me renouveler ».

Paysages, portraits, grands formats avec des personnages, montages à la Jean-Michel Folon, ses photos grands formats ne laissent pas indifférents : « Je ne retravaille la photo que pour l’aggrandir et obtenir une très bonne définition ». On peut ainsi croiser Gil Fréchet à +2com ou Sun Color aux Playes, fignolant ses aggrandissements de 2 mètres sur 2.

Aujourd’hui, son rêve est de pouvoir les exposer à la Villa Tamaris Pacha, « pour montrer son travail, au-delà des réseaux sociaux ». C’est tout le bonheur qu’on lui souhaite !

Propos recueillis par gwendal.audran@leseynois.fr pour leseynois.fr